Un coup porté à la culture, à Montbé
Le dernier espace de vente de biens culturels, dans le centre de Montbéliard, tenu jusqu'alors par l'enseigne Chapitre, a fermé ses portes cette semaine. Les employés se mobilisent maintenant pour partir dans des conditions dignes.
Aucune solution, aucun repreneur ! Et le désert, sûrement, s'étend dans la petite cité franc-comtoise... C'est triste, une ville qui meurt...
Ce ne sont pas les boutiques vides, les magasins de fringues ou de téléphones, les agences immobilières ou bancaires, qui donnent de l'âme et une identité à une cité, mais son artisanat, ses restaurants, ses cafés, ses librairies, ses enseignes culturelles... Plutôt que d'imaginer un énième centre commercial à la périphérie de la ville, ne serait-il pas plus urgent de réinventer et de réinvestir le centre ?
Le champ culturel bouge et les modalités de vente changent du fait de la révolution internet. C'est un fait indéniable ! Ce pourrait être aussi une opportunité pour créer des lieux plus conviviaux, transversaux (culture, café, social, production locale), sur des thématiques précises ou des "niches" culturelles ou régionales. Car le net, aussi, a ses limites...
Qu'en disent les candidats à la mairie ? Pas grand chose... Les uns ne jurent que par leur projet fort coûteux de transport à "haut niveau de service" (Cadencité) dont l'objet est de faciliter les trajets, vers la ville, de gens qui n'auront plus envie de s'y rendre et pour cause, il n'y aura plus rien à y faire... Les autres sont obsédés par la sécurité et la sécurisation de lieux où il n'y aura plus rien ni personne à protéger... Je suis injuste ? Je caricature? Si peu, si peu...
Il ne reste plus que deux libraires dans l'aire urbaine, des indépendants, des passionnés : Les papiers bavards, à Audincourt et La librairie Nicod à Valentigney. Je leur tire mon chapeau !