Ça y est, ils sont rentrés ! Vais peut-être pouvoir aligner trois mots de suite sans risquer d'être interrrompu.
Allez, zou, on s'y met. Un peu de musique pour se concentrer. Le disque d'Agnès Obel devrait convenir. Pas mal, Obel, pour aider à démarrer... Je patine. La machine est grippée. Comme toujours après ces périodes en jachère. Sans écrire, à gamberger. Est-ce que tout cela a un sens ? Surtout quand on découvre des bouquins comme celui de Lowry. Sous le volcan, que je me suis enfin décidé à lire, cet été, et qui vous renvoie à votre place d'aspirant écrivant. Il y a des œuvres, comme ça, oeuvres totales, qui vous ouvrent des univers et qui vous font sentir très, très, petits... Pas bon du tout, ça ! Surtout quand vous passez votre temps à vous poser des questions...
"Car voici qu'il regardait à présent plus loin que l'étendue des plaines, plus loin que les volcans, jusqu'à ce vaste océan aux houles bleues, éprouvant en son coeur la sempiternelle impatience sans limites, l'incommensurable faim." (Sous le volcan - Malcolm Lowry)
Heureusement, paraissent parfois des commentaires généreux et bienveillants comme celui-ci, de l'auteure Danielle Akakpo, publié la semaine dernière sur son blog, qui encouragent, incitent à s'accrocher, comme quoi on n'est pas complètement à côté de la plaque... De toute façon, j'ai pas le choix... Peux pas faire sans...
S'y remettre, replonger. Y'a que ça ! On écrit, on se torture toujours les neurones mais au moins, le remue-méninge est constructif. On écrit, et nous voilà animés d'une énergie positive. On endosse le monde, on se met dans la peau des gens. Empathie. Compassion. On crée. Et il nous pousse des ailes. L'on se sent en prise directe avec la société. L'impression d'être à sa place. Oui, y'a que ça ! Qui vous empêche de tourner en rond, de sombrer. De vous pourrir la vie, de pourrir celle de vos proches... Écrire... Allez, on bouge, on se remue !
Let it come, let it go, let it fall, we will know. (Over the hill - A Obel)
La sensation de me déboutonner avec cet article. Je m'en excuse. Pas mon habitude de m'épancher, du moins pas sans le filtre de la fiction... Manque flagrant d'élégance. Nombrilisme... Un auteur a ses oeuvres pour y mettre ses tripes. Cela devrait lui suffire... Désolé, je recommencerai pas. Pas avant longtemps... Pas avant la prochaine fois... Pirouettes, cacahuètes !
Bon, trêve de bavardages à la mords-moi le Je, il y a un gars avec un banjo, qui me trotte par la tête. Faut que j'aille voir ce qu'il a dans le ventre...
A +