Joyeux Bazar, au pays de Montbéliard

Publié le par Pilgrim

Le pays de Montbéliard a été désigné capitale française de la culture en 2024 ! De quoi se réjouir et espérer une année riche en événements culturels.
Après des débuts poussifs, des tiraillements dans la mise en place, liés à des rivalités de certains de nos responsables plus pressés de se tirer dans les pattes et de tirer la couverture à eux que de jouer collectif, la date du 16 mars devait sonner l'heure de la mobilisation et lancer joyeusement les festivités. La promesse était belle : autour de l'Axone, ce devait être la fête !
Le Joyeux bazar s'est avéré laborieux, gênant, décevant... même s'il s'est mieux terminé qu'il n'a commencé.

Le premier ministre lance l'année PMA, capitale française de la culture 2024

Pourtant, au pays de Montbéliard, l'on s'y connaît en matière de carnavals. Beaucoup des communes ont le leur et à Montbéliard, il n'y a pas si longtemps, les chars défilaient dans les rues et entraînaient la population dans une bonne humeur communicative. Et l'on se demande au spectacle qui nous a été rendu durant cette soirée du Joyeux Bazar, pourquoi l'on n'a pas fait appel à l'association Manif'est, et aux Clowns de la Chiffogne pour nous emballer tout ça ! 

Là, l'organisatrice animatrice, Hervée de Lafond, qui à sa décharge a été appelée au dernier moment pour concevoir la manifestation (pilier du théâtre de l'Unité sis à Audincourt, elle a dû en d'autres occasions se montrer mieux inspirée), s'en est donnée à cœur joie. Sans filtre comme Tatie Danielle et ostensiblement de mauvaise humeur, la dame dont la marque de fabrique est sans doute d'engueuler tout le monde, d'invectiver ses interlocuteurs, a déployé ses talents. Nous avons assisté à une longue et pénible suite de déclarations, souvent embarrassantes.

Le premier ministre, Gabriel Attal, a fait le déplacement (en lieu et place de la ministre de la culture qui n'a pas jugé opportun de venir) et ma foi, il n'y était pas obligé et c'était plutôt en soi, une marque d'intérêt pour PMA. L'on peut dire qu'il s'est montré de bonne composition face au spectacle auquel il a assisté et à la façon quelque peu cavalière avec laquelle l'inénarrable Hervée de Lafond, Madame Loyal en roue libre, l'a traité. 

Bref... 

Les élus rassemblés sur une petite estrade ont néanmoins lancé l'affaire.

Bar à cloches

Il n'y avait pas assez de sous pour monter un grand écran et permettre à tout le monde de voir ce qu'il se passait sur scène ; il n'y en avait apparemment pas non plus pour concevoir une estrade un peu plus grande et un peu plus haute et permettre au public de profiter des deux seules "attractions" qui s'y déroulaient. Ainsi, l'on n'aura rien vu ou presque des démonstrations de football freestyle et de breakdance... et c'est bien dommage...

En dehors de la scène, et là où on attendait un défilé dense et ambitieux d'artistes, de chars, de propositions de théâtre de rue, nous avons eu droit, parcimonieusement, à un tour des maires de PMA sur un vélo, à celui de deux voitures Peugeot, puis de quelques vaches, d'oies, de chevaux comtois tirant une sorte de bar à cloches (où il semblerait que l'on ait fait la confusion entre culture et agriculture...), à un défilé de supporters du club de Sochaux, suivis de femmes puissantes (mères de famille qui se demandaient ce qu'elles faisaient dans cette galère...), à une bataille de saucisse (qui aurait pu contribuer à donner un brin de folie à l'ensemble si les pauvres artistes n'avaient été si seuls...)... Tous les clichés sur le pays de Montbéliard y sont passés mais pas de quoi faire un carnaval ! 

Bataille de saucisse

Et de retenir cette réflexion d'un père de famille, visiblement désappointé : "Même la kermesse de l'école, c'est mieux que ça !"

L'on sauvera la fin, tout de même, avec l'envolée d'une vouivre géante dans le ciel qui a apporté un peu de poésie au spectacle et avec le feu d'artifice, assez court, mais très réussi, qui a conclu l'événement.

La vouivre
Feu d'artifices

La soirée s'est ensuite poursuivie avec une séquence zumba, puis avec le DJ Mimoza qui s'est chargée de faire danser les quelques personnes qui sont restées. 

Pour ma part, dépité, je suis rentré...

DJ Mimoza avant son set

 

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