haute-saone

Après Plancher-les-Mines (70), vers le Ballon de Servance, s'arrêter au Plain-Janvier, au bord du Rahin.

Grimper tout de suite dans la forêt Saint-Antoine, de l'autre côté de la route, en suivant le sentier aménagé par l'ONF. De gouttes en ruisseaux, nous apprécierons la fraîcheur des lieux en ces jours torrides. La forêt, essentiellement de hêtres et de sapins, est classée en réserve biologique.

Nous croisons le plus grand sapin de France (54 m), planté sous Louis XV et terrassé par la tempête de 1999. Après une marche sur les flancs du ballon, nous rejoignons le Rahin. La pause pique-nique s'impose.

Nous suivons ensuite, dans le sens de la descente, la rivière. Les aires de pique-nique sont prises d'assaut ; il faut dire qu'en ces temps de canicule, les températures sont bien agréables, ici. Nous revenons au Plain-Janvier mais ne nous y arrêtons pas. Nous continuons sur la route forestière qui s'élève doucement au dessus de la vallée jusqu'au sentier des cascades, sur la droite. Nous l'empruntons aussitôt. Le chemin dévale le long des très belles cascades de la Goutte des Saules. Le cadre est superbe. Nous en profitons pour flâner, nous arroser, voire nous tremper. L'eau est très fraîche !!!

Nous débouchons finalement sur la route et la remontons jusqu'à notre point de départ. Fin de journée !

Un monumental et méconnu ouvrage d'art, dans la région : le barrage de Champagney dont la construction a été lancée à la fin du 19ème siècle afin de réguler et alimenter l'ancien canal de Haute-Saône. D'un côté les millions de m³ du réservoir, dont pêcheurs et promeneurs se partagent les berges ; de l'autre la route qui serpente le long de l'impressionnante enceinte, à laquelle sont adossés maisons et jardins.

À découvrir !

La chapelle Notre Dame du Haut à Ronchamp (70)

Les volumes arrondis, les parois bombées, incurvées, concaves, convexes, les lignes en courbes, fluides, confèrent à l'édifice religieux, tout en béton fabriqué, une légèreté étonnante.
La prouesse architecturale de Le Corbusier est impressionnante.
Et l'intérieur dépouillé, avec ses puits de lumière, ses ouvertures sur l'extérieur, qui captent les rayons du soleil, différemment selon l'heure du jour, propice au recueillement et à la contemplation, imprègne le visiteur ou le pélerin d'un sentiment profond de paix et de bien-être.

La chapelle de Le Corbusier, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, vaut vraiment le détour. Un regret cependant : le montant de l'entrée, donnant un simple accès à l'édifice, est un peu élevé ! 

Le sentier découverte (10 km) de Beulotte-Saint-Laurent (70) est idéal pour découvrir le plateau des Mille étangs. En douceur, il nous fera longer les ruisseaux sautillant et courant dans les prairies, nous mènera d'étangs en étangs, nous dévoilera des tourbières sauvages, nous plongera dans les bois, nous conduira sur des hauteurs dégagées d'où nous contemplerons les Vosges et le Ballon de Servance, à quelques battements d'ailes de là... Une riche palette de paysages : marécageux, sylvestres, montagnards, où les étangs prendront tantôt l'allure de mystérieux marais, tantôt celle de lacs alpestres lumineux...

Du parking de la station, nous rejoignons le GR533 (balisé rectangle vert) vers le Ballon d'Alsace. Nous suivons la large piste encore fréquentée, malgré l'état de la neige, par les skieurs de fond.
Passé le vieil étang, que nous surplombons, nous arrivons à un croisement, où nous fêtons notre premier pique-nique de l'année ! Nous bifurquons, ensuite, à droite, sur un sentier (balisé triangle bleu) qui monte dans la forêt, en direction de l'étang des Belles filles. Le chemin, impraticable pour les skieurs, nous offre une nature qu'on croirait vierge. Le ciel bleu, la neige, la forêt et les ballons qui se découpent en arrière-plan garantissent le spectacle. Nous sommes bien et la bonne humeur est omniprésente. Les fous rires fusent quand nous nous enfonçons jusqu'à la cuisse dans la neige. Et chemin faisant, plus qu'à notre tour, nous succombons à la tentation de nous rouler dedans ! Qu'importe, si nous en sortons trempés !!! Nous arrivons à l'étang. Le site, magnifique, nous enjoint de nous arrêter. Nous profitons, nous savourons...
Fin de la pause. Nous récupérons alors le sentier escarpé (balisé losange vert) et un peu glissant, qui nous ramène vers la Planche des Belles filles. Retour au point de départ, le sourire jusqu'aux oreilles !!!

L'endroit est idyllique. Il ne l'a pas toujours été.
L'étang tire son nom d'un épisode dramatique de le guerre de trente ans. Les femmes du pays préférèrent, en effet, se jeter dedans plutôt que de tomber entre les mains de la soldatesque suédoise, alliée à la française.